Bilan 2021 : Plantations, jardin, animaux et autres petites expériences

Publié le 4 Juin 2022

Bilan 2021 : Plantations, jardin, animaux et autres petites expériences

Alors que l’année file, je profite de mon séjour estival annuel en terre bretonne pour faire enfin le résumé de mes activités 2021. Mon silence radio de ces derniers mois n’est pas dû à un manque d’inspiration ou de choses à vous raconter… au contraire ! Il y a maintenant tellement d’activités et d’expériences au village que je ne sais plus par où commencer !

Alors pour rattraper mon retard, voici un résumé très rapide des nouveautés 2021 au jardin et à la maison. Je compte sur vous pour me demander quels sujets vous intéressent le plus, et je tâcherai de vous faire des articles plus détaillés, des tutos et des récits de ma vie là-bas, toujours plus riche et surprenante !

Bilan 2021 : Plantations, jardin, animaux et autres petites expériences
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Depuis maintenant 5 ans, mon petit jardin autour de la maison s’étoffe, s’enrichit et s’embellit. Il me donne toujours autant de travail d’arrosage pendant la saison sèche (plus de 70 arrosoirs par jour) mais me procure un grand plaisir et des petites récoltes intéressantes pour compléter mon alimentation. Je suis loin d’être autonome, et je suis toujours aussi nulle en maraichage (heureusement que Moussa rattrape le niveau) mais je suis heureuse de réussir quelques nouveaux essais qui serviront à motiver les femmes et les hommes du village à faire la même chose.

Vous devez surement vous demander pourquoi je galère autant pour l’arrosage. Eh bien il se trouve que chaque année j’essaie d’améliorer mon système d’adduction d’eau et chaque année je suis déçue du résultat. L’agencement des tuyaux depuis la motopompe et jusqu’en haut du jardin est telle que je n’ai aucune pression dans mes propres tuyaux et que tout va aux bananes (ce qui est aussi utile me direz-vous). Nous pourrions augmenter la force de la motopompe, mais nos tuyaux sont trop petits… nous devrions alors racheter des tuyaux d’un plus gros diamètre mais cela coûte un bras, voire les deux ! Bref tout cela pour vous dire que la solution n’est pas facile à trouver lorsque l’on n’a ni diplôme de plombier ni budget de fou. Alors en attendant la révélation, je continue de porter mes arrosoirs, c’est bon pour mes petits muscles !

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Dans la partie basse du jardin se situe maintenant la belle bananeraie de Moussa. Initiée il y a 2 ans, elle compte aujourd’hui plus de 200 pieds de bananes et produit suffisamment pour mes besoins personnels tout au long de l’année. J’ai de quoi me faire quotidiennement mes smoothies glacés à la banane et donner aux enfants de Moussa de belles bananes au goûter. Nous en vendons aussi à Gouloumbou, lorsque les régimes produisent trop en même temps, mais le prix de vente étant tellement bas (vendues vertes en gros à 150F/kg en pleine saison, alors qu’elles sont revendues mûres 600F/kg à Tamba) que je préfère les sécher au maximum. Le séchage n’est cependant pas évident avec mon petit séchoir solaire qui a des capacités limitées. Il faut se méfier de la réhydratation nocturne et des souris qui sont tellement attirées par l’odeur des bananes qu’elles en mangent le grillage en plastique avec !

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La deuxième production du jardin que tout le monde apprécie est l’aubergine. Nous n’en avons pas toute l’année, mais sur une période tout de même assez longue. Nous en vendons une grande partie au village gambien de Koina, le plus proche de chez nous. La «sauce aubergine » est devenue un classique, même lors des repas de fête. Il s’agit d’une sorte de ratatouille à l’aubergine et aux oignons, parfois agrémentée de bissap blanc, et servie avec du riz blanc et du poisson. Un délice !

Et je ne vous parle pas du caviar d’aubergine de Raymond, notre meilleur client à Tamba que je livre par sac entier attaché au porte-bagage de ma moto.

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Une belle production de l’hivernage dernier fut le concombre local, un gros concombre qui peut peser plus d’un kilo. Il est plus ferme que le concombre que l’on connait, mais il va très bien coupé en petit dé ou râpé dans la salade avec la menthe du jardin. Par contre pas au spiraliseur, car il est souvent creux au centre.

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Une de mes rares réussites potagères fut le haricot kilomètre, aussi appelé dolique asperge. Il produit des gousses de plus de 50cm de long, dont le goût est entre celui du haricot et de l’asperge. J’avoue que je ne fais pas la distinction, je suis juste trop contente de manger des haricots ! Je les prépare en poêlée ou dans mes potées au four solaire, mais il est très long à cuire. J’ai bien envie d’essayer la lactofermentation, comme me l’a conseillée ma super naturopathe Fanny. Expérience à la prochaine saison.

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Le noni. Véritable fruit extraterrestre, tant il étonne par son goût et son odeur… de fromage qui pue. Si si ! Je n’ai jamais été fan de fromage, mais il se trouve que j’ADORE le noni. Pas à la première tentative, où j’ai failli tout recracher, première réaction normale de tout novice en noni. Mais lorsque j’ai goûté plus tard le jus de noni, à l’odeur tout aussi pestilentielle que le fruit bien mûr, j’ai été surprise par le côté pétillant fermenté qui débouche les boyaux, un peu comme du coca au roquefort. Depuis j’en bois quasiment tous les jours.

Mais pourquoi s'infliger un tel défi gustatif ? Eh bien il se trouve que le noni aurait de nombreuses propriétés médicinales, et il est traditionnellement utilisé en Asie pour booster le système immunitaire et prévenir les maladies dégénératives.

L’avantage du noni c’est qu’il pousse tout seul et nécessite peu de soin. En fin d’hivernage j’en produis des quantités astronomiques à tel point que je n’ai pas assez de pot en verre pour faire le jus. J’en viens même à acheter des grands pots de moutarde juste pour le pot, mais vu la pénurie qui s’annonce il va falloir que je trouve des substituts. En tout cas c’est bien le seul fruit du jardin que les enfants ne viennent pas me piquer !

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Mais oui mais oui, il s’agit bien d’un ananas ! En plus d’être une plante magnifique, son fruit est nettement plus appétissant que le noni. A partir des boutures plantées il y a 4 ans, j’avais réussi à gagner 1 fruit en 2020. En 2021, ce sont deux ananas qui ont fleuri et donné deux petits fruits délicieux. Il faut donc être très patient avec l’ananas, mais une fois qu’on a compris comment repiquer les boutures, c’est très simple d’augmenter sa production. 2022 sera donc théoriquement beaucoup plus productive. Bien sûr je sais déjà combien j’en aurai cette année, mais je ne vous le dis pas, je garde la surprise pour le bilan de l’année prochaine…

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La lime de Tahiti est un citron vert issu d’une hybridation entre 1 citron et 1 limettier acide. Elle est naturellement triploïde, ce qui est très rare chez les agrumes, et n’a pour cette raison pas de pépin. Elle est aussi plus douce que la petite lime acide et s’utilise très facilement en cuisine : jus de citron, assaisonnement des salades… on peut même croquer dedans directement, tellement elle est douce.

Mes limettiers de Tahiti ont été planté il y a 3 ans à partir de plants greffés achetés en pépinière. Ils ont commencé à produire quelques fruits au cours de leur 2e année, et j’ai de bons espoirs pour la saison des pluies qui arrive.

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La pomme cannelle est un petit trésor peu connu du grand public, car elle se conserve et se transporte très mal… elle est donc réservée à une consommation locale, et tant mieux pour nous ! La pomme cannelle pousse sur un petit arbre de 5 à 6m à la croissance rapide. En revanche la germination des graines est très difficile et très longue. A partir de graines locales, je n’ai réussi à faire pousser que 2 plants il y a quelques années, qui ne sont entrés en floraison que pendant le dernier hivernage. Nous avons eu la chance de goûter les premiers fruits en décembre… quel délice ! Le fruit se déguste lorsqu’il devient mou : il s’ouvre facilement en faisant apparaître une chair blanche qui entoure les graines. La chair est sucrée et acidulée, particulièrement riche en vitamine B et C.

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Le Chia est une herbacée annuelle de la famille des sauges. Originaire d’Amérique centrale, il produit de petites graines noires comestibles crues, qui commencent à être bien connue à travers le monde pour ses vertus alimentaires. Elles sont riches en protéines, en acide gras Oméga 3 et 6, en calcium, phosphore, fer et manganèse entre autres. Une petite bombe nutritionnelle que je consomme dans les smoothies par exemple, ou en faisant des puddings au chocolat : une fois trempées, les graines se gonflent et permettent de « gélifier » les préparations crues. On peut aussi la consommer en graines germées ou en jeunes pousses.

Le Chia se cultive dans les pays tropicaux ou subtropicaux, mais il existe maintenant des variétés adaptées aux climats tempérés qui permettent d’étendre sa culture en France, eh oui. Je n’ai pas connaissance de culture de chia en Afrique, hormis quelques expérimentatrices comme moi. Pourtant je peux pour garantir qu’il pousse remarquablement bien chez moi. J’aimerais beaucoup contribuer à étendre sa production, car la graine serait un complément alimentaire merveilleux pour les enfants (et les adultes). A la prochaine saison des pluies je prévoie bien d’en cultiver partout où je peux.

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L’amarante est une herbacée cultivée dans les régions tempérées et tropicales principalement pour ses feuilles, cuisinées comme les épinards. Riches en fibres et en minéraux, les jeunes feuilles peuvent aussi se consommer crues, émincées dans les salades composées.

 Ce que l’on sait moins, c’est que les graines d’amarantes sont également comestibles et possèdent des vertus nutritionnelles encore plus intéressantes. Contrairement au Chia, elles ne se consomment pas directement crues. Elles se cuisent à l’eau ou à la poêle comme du popcorn : une fois cuites, les graines explosent ! Son goût est très agréable et ressemble à la noisette. Je les consomme en mélange avec le fonio par exemple, par cuisson au four solaire, ou encore sous forme de pudding au chocolat (oui encore, je sais ce n'est pas raisonnable). Mais j’avoue que je manque encore de référence pour la consommer crue, par exemple sous forme de graine germée.

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Le pois Bambara, ou pois de terre, est une de mes découvertes de l’année dernière. Cette légumineuse se cultive comme l’arachide, et les femmes du village ont l’habitude d’en planter quelques rangées à côté de leurs champs d’arachide. A la récolte, en novembre, elles font bouillir les graines fraiches dans de l’eau salée, que l’on consomme telles quelles : elles sont vraiment délicieuses et ont un goût proche du pois chiche. J’en avais récupéré 1 graine que j’ai semé au début de l’hivernage, et j’en ai gagné 100 à la récolte, tout bénéfice !

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Le taro est une belle plante tropicale cultivée dans les zones humides, dont le tubercule est cuisiné traditionnellement en Asie. Du fait de sa richesse en oxalate de calcium, il n’est pas possible de le consommer cru : il doit être très bien cuit afin de ne pas irriter les muqueuses. Autrement dit, si on croque un morceau cru, toute notre gorge pique et laisse pendant longtemps un goût très désagréable (oui j’ai essayé bêtement je l’avoue). Par contre une fois cuit, c’est délicieux : une sorte de patate au goût d’artichaud, j’adore.

Il paraît que les feuilles de taro peuvent aussi se consommer, mais je n’ai pas encore osé les préparer, toujours à cause de cette histoire d’oxalate.

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Le roucou est un petit arbre originaire d’Amérique centrale, qui produit de magnifiques fleurs roses, qui se transformeront en fruits d’un rouge éclatant. Une fois sèches, les capsules s’ouvrent et laissent apparaître des graines tout aussi rouges, comestibles et dont on extrait un pigment naturel bien connu des industriels qui l’ont joliment baptisé E160b. En effet, la graine de roucou contient du Bêta-carotène en grande quantité : 380 fois plus que dans la carotte. Il suffit de les toucher pour avoir du rouge sur les doigts qu’il faudra frotter longtemps avant de pouvoir retirer.

Ici les femmes utilisent les graines dans la cuisine traditionnelle pour colorer le riz et faire un effet « tomate ». Au goût, je lis sur Wikipédia que les graines ont une saveur de « muscade poivrée », pourquoi pas, en tout cas c’est effectivement un peu épicé et j’aime beaucoup. De mon côté, j’utilise les graines pour faire des macérats huileux avec mon huile de moringa, que je consomme sur mes salades, ou bien que j’utilise dans mes baumes et mes savons.

Mes deux Roucou semés il y a 3 ans ont produit cette année plus de 5kg de graines à eux deux, avis aux amateurs de rendement pour évaluer son intérêt économique. Pour ma part, son intérêt nutritionnel et cosmétique est déjà suffisant pour encourager les femmes à en planter dans leur jardin.

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Comme je le fais depuis maintenant plusieurs années, je récolte les feuilles et les graines du Moringa pendant la saison sèche. Je pile les feuilles séchées pour en faire de la poudre, un excellent complément alimentaire riche en tout plein de bonnes choses (acides aminés, fer, vitamine C et j'en passe). Elle aide également à réguler la glycémie pour les diabétiques, et contribue à faire baisser la tension. Les villageois, hélas de plus en plus sujets à ce genre de problèmes de santé, me dévalisent régulièrement mes stocks.

Quant à l’huile tirée des graines, je l’utilise un peu à toutes les sauces. En cuisine, je l’utilise en salade comme l’huile d’olive, également riche en acide gras Oméga 6 et 9. Elle est excellente, avec un petit goût d’herbe mais sans odeur. Cependant, ce sont ses vertus médicinales qui sont les plus impressionnantes : elle soigne les brûlures même les plus graves d’une manière fulgurante. Elle constitue une excellente base huileuse pour les huiles essentielles, pour les massages ou soigner des plaies. Par contre, le pressage de l’huile est long et le rendement faible, ce qui fait que je l’économise au maximum et que je n’en ai pas encore suffisamment pour la vente.

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Planté il y a 4 ans, mon pied de baobab chacal a fleuri pour la première en décembre. Une fleur magnifique, rien à dire de plus, juste à admirer…

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Sur mon terrain situé à l’écart du village, les arbres plantés chaque année grandissent à leur rythme. Je les arrose toujours en saison sèche à raison d’un arrosoir tous les 3 jours. Ce qui n’est pas beaucoup pour un arbre, mais ce qui est suffisant pour survivre en attendant les pluies sans que cela me coûte trop d’effort. Pendant la saison des pluies 2021, j’ai pu planter de nouveaux arbres forestiers mais aussi des fruitiers : manguiers, clémentiniers, pamplemoussiers, orangers, limettiers, anacardiers, tamariniers, dattiers… des arbres greffés mais aussi des variétés locales plus résistantes, afin d’avoir un futur verger le plus diversifié possible. Je suis donc passée d’une dizaine d’arbres à arroser à plus de 50.

En Novembre, j’ai commencé l’arrosage « manuel » à partir de mon puits, avec l’aide du fils de Moussa, Baketi. Tout se passait bien, jusqu’au moment où Baketi m’a dit « Ah, l’eau est finie ! ». Puits à sec ! Évidemment, mon petit puits n’était plus suffisant pour arroser autant d’arbres, même qu’une seule fois tous les 3 jours. Moussa a donc improvisé en urgence en apportant la grosse motopompe donnée par Solidarité Dar El Salam au niveau de mon terrain, et en empruntant une cuve d’un mètre cube pour y stocker l’eau du fleuve. Il nous suffit donc désormais de remplir les arrosoirs à partir de la cuve, que Baketi remplit 1 fois par semaine. Beaucoup plus pratique ! Mais il faudra bien que je résolve ce problème d’ici l’année prochaine, en espérant que mon budget me le permette.

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En septembre 2021, nous avons eu une belle surprise avec la naissance de Koba, fils de ma jument Iza et de Sam, l’étalon de Moussa. Iza était tellement fine que nous ne pensions pas qu’elle attendait un bébé jusqu’à la naissance de son poulain ! C’est par une nuit d’orage que Koba est né au champ, et Iza s’est débrouillée seule jusqu’à ce que les enfants la trouvent. Nous avons ensuite ramené la mère et le fils au jardin, dans la bananeraie, par sécurité. Ensuite tout s’est bien passé et Koba est aujourd’hui un beau poulain tout fou qui profite de la vie en liberté au village.

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Un autre petit nouveau dans la famille : Blanco, jeune taureau fils Nanou, la vache de ma maman. Parce que oui, ma maman a décidé d’investir dans le bétail, c’est plus sûr et les intérêts sont plus élevés que ceux du livret durable. En plus ici les vaches se débrouillent quasiment toutes seules et ont de quoi se nourrir toute l’année grâce à l’herbe qui pousse dans les mares. D’ici quelques années, Moussa nous garantit un beau petit troupeau ! En attendant, on chouchoute la maman et lui donnant quelques compléments comme les graines de coton dont elle raffole. Depuis qu’elle les a goûtées, elle accourt devant toutes les bassines qui passent devant elle !

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Depuis le temps que j’en parle, il fallait bien que je franchisse le pas et que j’honore enfin le titre de ce blog. Il aura fallu attendre l’alignement des astres pour que je découvre le nid d’une jeune pintade sauvage sur mon terrain en pleine saison des pluies. Nous avons donc prélevé quelques œufs que nous avons fait couver à une poule en sacrifiant ses propres œufs (en faisant une bonne omelette, car elle avait tout juste commencé à couver). 28 jours plus tard, nous avons gagné 6 pintadeaux qui suivirent leur maman adoptive comme son ombre.

Malheureusement, 4 petits se firent manger la nuit par des prédateurs, et il ne me resta que 2 pintadeaux. Moussa me construisit en urgence un poulailler (2h top chrono avec les matériaux qui trainaient dans le jardin) pour protéger nos 2 rescapés et leur mère. Prénommés Kamo et Kenné (ce qui signifie Pintade en Diakhanké et en Sarakolé, on ne s'est pas foulé sur ce coup là) mes deux pintades grandirent sans encombre et ma nouvelle maman poule couva une nouvelle fois pour gagner 5 poussins avant la fin de l’année.

Une nouvelle ère a donc débuté : l’ère des gallinacés, qui ont d’ores et déjà commencé la colonisation de mon jardin, de mes abris… et bientôt de mes cases. Qui sait si je serais encore là dans un an pour vous conter mes histoires, ou si les poules auront définitivement pris le pouvoir… suspense !

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S’il y en a bien des qui ne sont pas bileux et qui se moquent complètement de l’invasion des poules, ce sont bien mes 3 petits mouss. Rio, Sao et Paulo, fidèles à leur poste, m’ont encore tenu compagnie toute l’année. Chacun avec son petit caractère : Rio la maman distante mais toujours présente et spécialiste de la chasse au rat, Paulo le premier fils qui surveille leur territoire, et Sao, le 2e fils qui demande des câlins toutes les 5 minutes, même aux arachides !

Vous aurez compris qu’avec tout ma ménagerie, je ne m’ennuie pas. Même les enfants de Moussa commencent à aimer mes chats alors que ces derniers sont perçus comme l’incarnation du diable et que de nombreuses femmes du village s’enfuient encore en courant quand mes chats les approchent. Le dernier fils de Moussa, Yarouba, a tout de même commencé à marcher à 10 mois et demi pour venir caresser mes chats qui le fascinent !

Bilan 2021 : Plantations, jardin, animaux et autres petites expériences

Nous arrivons enfin au bout de cette longue énumération, mais je ne pouvais pas finir sans vous présenter ma nouvelle monture, un magnifique Lifan 110cc, qui me permet de faire mes allers-retours à Tamba en totale liberté et pour un prix dérisoire… imaginez un peu, 100km et à peine 1500F d’essence (2,2€), vous m’enviez n’est-ce pas ? Merci à ma famille pour ce beau cadeau d’anniversaire qui me change la vie ! Rassurez-vous, je n’ai pas délaissé mon vélo pour autant, et je limite l’utilisation de mon scooter aux grands trajets pour ne pas l’abîmer trop vite.

Je vais donc m’arrêter là pour ce bilan 2021 même si j’aurais bien aimé déborder sur 2022 car beaucoup de choses se sont déjà passées depuis le début de l’année. Mais chaque chose en son temps… c’est bien la leçon que je vis au quotidien au village. Si tout avance plus lentement que je ne l’avais imaginé au départ, les résultats commencent à venir, et ça fait du bien au moral !

Rédigé par Claire CLEMENT

Publié dans #La vie là bas, #Faune - Flore

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C
Bravo pour tout ce spectacle! Au sujet de tes "pommes cannelles", au Pérou et au Brésil, j'ai mangé des "cherimoya" qui leurs ressemblent beaucoup ! Bises !
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C
Oui ma Zia, les cherimoya font partie de la même famille 😊
D
Bravo, merci de partager toutes ces informations.
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C
Merci Michèle !