Mes abeilles, le peuplement des ruches et le réseau Hartmann
Publié le 11 Juillet 2015
Voilà un petit moment que je ne vous avais pas donné de nouvelles de mes ruches. Comme je l'avais espéré, le début de l'hivernage est bien une période de mouvement pour les abeilles, et j'ai pu en profiter pour gagner quelques essaims ! La végétation reprend, les abeilles butinent de nouveau, la chaleur et le vent diminuent... bref, tout le monde est soulagé ! En plus, les pluies s'annoncent plutôt bonnes cette année, j'espère que cela continuera. Je vous fais donc le résumé pêle-mêle de nos travaux apicoles des dernières semaines, riches en rebondissements et en découvertes.
De nouvelles ruches peuplées
Depuis le mois de Novembre dernier, les ruches que j'avais placées sur mon terrain n'avaient jusqu'à présent pas attiré beaucoup de monde. Elles avaient été installées trop tard dans la saison sèche, alors que la période d'essaimage était précoce du fait du mauvais hivernage précédent... j'avais eu tout faux, et seul un petit essaim était venu s'installer dans la ruche kenyane de Fadé en mars dernier. Il vivotait depuis lors et je craignais qu'il ne périsse ou ne déserte tant la saison sèche était dure. Mais heureusement, il a tenu le coup, il est toujours là, ouf !
Du monde au portillon ! Apparemment, cette grosse colonie s'est réfugiée dans la ruche kenyane de Didier suite à une forte pluie.
Installation du deuxième élément de la Warré en ouvrant l'entrée du dessus : j'espère ainsi attirer plus facilement les abeilles qui n'ont pas l'habitude de voler très bas.
Le rucher de l'angle du terrain. Le lendemain de la première pluie, 3 ruches étaient tombées ! Le sol est beaucoup trop argileux, il faut alors replacer les supports et bien les enfoncer dans le sol.
Mais que vient faire cette histoire de réseau Hartmann avec les abeilles, vous demandez-vous... eh bien parce que certains apiculteurs ont constaté un comportement différents des abeilles, selon que la ruches est placée sur un noeud ou pas. Bien sûr, comme il s'agit d'une science controversée, que peu de personnes s'y intéressent, il est bien difficile de trouver des informations à ce sujet. Cependant, à force de chercher, on finit par trouver quelques pistes qui se croisent et que l'on peut résumer en 3 points :
- Les essaims auraient tendance à s'installer préférentiellement sur des noeuds Hartmann.
- Les colonies installées sur des noeuds auraient tendance à être plus agressives.
- Les colonies installées sur les noeuds auraient tendance à être plus productives, mais à s'épuiser au travail (stimulées par le noeud).
Du coup, pas évident de savoir quoi faire... si ce n'est que le bon sens voudrait que l'on place les ruches sur des noeuds pour faciliter le peuplement naturel des ruches, puis qu'on éloigne la ruche d'un mètre par la suite pour ne pas épuiser la colonie.
Détection du réseau Hartmann avec le lobe antenne Hartmann. Moussa détermine le mur Est-Ouest, le lobe tourne lorsqu'il croise le mur. Idem dans le sens Nord-Sud. La ruche de Didier est bien placée sur un noeud !
Après un petit entrainement avec le lobe-antenne, Moussa et moi partîmes vérifier si nos ruches étaient placées sur des noeuds ou pas. Bien sûr, je n'avais pas tenu compte du réseau pour leur emplacement initial. Eh bien je vous le donne en mille... sur mes 24 ruches installées, 1 Warré et 3 Kenyanes étaient initialement placées sur des noeuds, et ce sont elles seules qui ont accueillis les 4 premiers essaims !!! Suite cette constatation, nous avions décalé de nouvelles ruches sur des noeuds, et 1 semaine après, bing, 2 nouveaux essaims !
Je peux donc confirmer que les essaims recherchent particulièrement les noeuds Hartmann pour s'installer, car en ayant le choix entre des dizaines de ruches placées sur le même site, ils ont tous choisis les ruches situées sur les noeuds. Certains ont ensuite quitté, mais il ne faut pas oublier d'autres paramètres aussi importants pour les abeilles comme la stabilité du sol ou l'étanchéité du toit. Reste à savoir maintenant si les colonies se développeront correctement sur les noeuds ou pas. Pour le moment, nous avons placé la moitié des ruches sur des noeuds et l'autre moitié en zone neutre. Nous verrons bien d'ici quelques mois ce que cela donne.
Enquête à suivre... en attendant, prenons le temps d'observer un peu nos abeilles, ça fait tellement plaisir d'avoir de nouvelles amies !!!
Quelques minutes d'observation de la ruche de Djambala, jusqu'à ce que les abeilles commencent à en avoir marre... Une piqûre de rappel, ça ne fait pas de mal ;-)
On observe des abeilles chargées de pollen, c'est bon signe, à peine rentrées elles ont déjà construit et la reine pond, merveilleux !
La couleur du pollen est importante à noter pour connaître les fleurs butinées : ici on observe du pollen orange, je n'ai aucune idée de quelle fleur il s'agit...
Moussa observe la ruche de Didier : pas de danger, elles sont encore toutes engourdies par la pluie !
Jacques m'avait conseillé de faire des entrées rondes plutôt que les entrées classiques en fente, en me disant que je ne regretterai pas... eh bien les filles ont l'air d'apprécier, elles rentrent direct dans le trou, alors qu'elles s'y reprennent parfois à plusieurs reprises pour rentrer par la fente.