Lait de coco et présentation de la presse PITEBA
Publié le 12 Octobre 2015
Lors de mon passage en France cet été, j'en ai profité pour rapporter ma toute nouvelle presse PITEBA, que j'avais commandée depuis quelques temps et qui m'attendait sagement à la maison. Il s'agit d'une petite presse à huile manuelle, fabriquée artisanalement aux Pays-Bas, et qui peut fonctionner avec un grand nombre de graines différentes. Simple, peu encombrante, polyvalente, elle m'a semblé être l'outil idéal pour obtenir des huiles végétales de qualité à petite échelle.
La presse et ses éléments. Remarquez que les vis et rondelles sont fournies en double, au cas où, je trouve cela sympa.
Avant tout, comment fixer l'engin... heureusement, j'ai mon Dremel ! Deux petits trous dans mon établi et le tour est joué.
Et elle peut aussi faire balance en faisant levier ! Cela permet de peser 500g et ainsi d'ajuster l'humidité en rajoutant 1 cuiller à soupe d'eau si les graines sont trop sèches.
Et voilà, c'est prêt ! Vous aurez remarqué que je l'ai sénégalisé en ajoutant le petit verre à thé et l'entonnoir en bouteille de coca. La bouteille tenue par l'élastique est le bruleur qu'on remplit de pétrole. La mèche allumée chauffe la presse, ce qui permet de faciliter l'extraction.
Extraction du lait de coco :
Le lait est extrait à partir de chair de noix de coco mûre et fraîche. Lorsque la chair est séchée, on l'appelle alors "coprah" : il n'est plus possible d'en extraire le lait, mais seulement l'huile. Je m'intéresse surtout au lait de coco pour en extraire l'huile vierge, issue de la fermentation du lait, qui a une odeur douce et des propriétés plus intéressante que l'huile de coprah. D'habitude, je réalise le lait de coco en mixant la chair avec de l'eau dans mon blender. Je voulais donc comparer ma méthode au blender avec la presse PITEBA.
Concernant la presse, voici les recommandations :
- Si l'on souhaite un lait blanc, il faut préalablement retirer la peau noire (avec un épluche légume) ;
- La chair doit être découpée en petits morceaux (moins de 5 mm) pour un meilleur passage dans la presse ;
- Le bouchon doit être utilisé sans la vis terminale ;
- Le brûleur n'est pas obligatoire. Ca tombe bien, je n'ai pas de pétrole pour cette fois, on fera sans et ce n'est pas plus mal !
La chair de coco fraîche doit préalablement être coupée en petits morceaux de 5mm maximum, afin de passer facilement dans la presse.
On rentre les morceaux de coco par l'entonnoir, le lait coule par la fente dans le pot, et la fibre ressort par le bouchon. En fait, c'est comme un extracteur à jus, mais pour l'huile !
Une fois le travail fini, on démonte et on lave... sans attendre, sinon la pulpe devient dure comme du béton et reste bloquée dans le bouchon !
Le verdict :
Facilité du pressage : la manivelle tourne très facilement en continu, sans aucun effort, et pour peu que l'on n'ait pas oublié de graisser la rondelle, sans aucun bruit. Ce qui demande le plus d'effort est de pousser les morceaux dans la presse.
Rendement du pressage : selon la notice, le rendement du lait de coco est de 45%. Pour ma part, j'ai obtenu un rendement de 25% au premier pressage... peut-être à cause de l'absence du bruleur ? En tout cas, en repassant la fibre une 2e et une 3e fois, je suis arrivée à un rendement de 50% (soit 250ml de lait pour 500g de chair). J'ai ensuite pu extraire 20% d'huile de coco vierge à partir de ce lait, ce qui est équivalent au résultat obtenu avec la méthode blender.
Temps de pressage : j'ai mis plus d'une heure pour l'ensemble du travail, en comptant les 2e et 3e pressages. Comparé avec l'autre méthode, c'est effectivement plus long. Quoi que... Le mixage avec le blender est évidemment très rapide, mais ensuite il faut presser la pulpe dans un tissu manuellement, et cela prend aussi beaucoup de temps ! Donc l'un dans l'autre, je pense que le temps n'est pas un critère de choix.
En conclusion, le travail avec la presse est agréable, et une fois qu'on a compris comment faire, ce n'est pas compliqué. Simple, robuste, facile à nettoyer. Je m'interroge toutefois sur l'utilisation du bruleur, car déjà l'idée de mettre du pétrole ne me plait pas, mais je me demande aussi si la chaleur ne dénature pas trop le lait ou les huiles. Etant donné que je cherche à faire des extractions à froid... bref, il va falloir que je continue mes petites expériences !
Le lait de coco est dilué dans l'eau de coco et de l'eau minérale, puis placée dans un endroit chaud pour laisser fermenter.
Pour voir comment extraire l'huile de coco vierge,
suivez le lien suivant :