Comment amorcer des barrettes pour Warré et Kenyane : 2e méthode
Publié le 23 Mars 2016
En plein dans la préparation de mes nouvelles ruches, le moment est idéal pour vous présenter ma nouvelle technique de préparation des amorces de cire. Le sujet ne semble pas des plus intéressants, et pourtant... mon article "Comment amorcer des barrettes pour Warré et Kenyane : 1ere méthode" fait partie du TOP 5 de mon blog avec facile une centaine de consultation par mois. Etonnant non !
Ma première méthode consiste à employer une plaque de contreplaqué humide, sur laquelle je verse la cire chaude. Comme vous le savez, la cire est un corps gras et donc ne se mélange pas à l'eau : en refroidissant, la cire se solidifie sans attacher à la plaque. Cependant, cette technique a deux inconvénients majeurs :
- Il faut penser à faire tremper la plaque de contreplaqué , car si elle n'est pas assez imbibée d'eau, la cire attache quand même et c'est la m..... pour décoller les amorces !
- Il faut arriver à placer la plaque complètement à plat pour que la cire se répartisse de manière uniforme sur la plaque... ce qui est mission impossible quand on travaille en brousse avec des tables bancales et un niveau à bulle chinois !
Résultat : Une fois sur deux, je foire mes amorces (trop épaisse d'un côté, trop fine de l'autre). Et quand il faut attendre une demi-journée pour que la plaque soit de nouveau opérationnelle, pas facile de rester dans les temps et dans ses gonds !
C'est alors que je me suis creusée la tête pour trouver une méthode plus simple et plus rapide... et surtout qui ne nécessite pas d'être rigoureusement à l'horizontal...
Question Rouge de Claire à Tambacounda :
"Qu'est-ce qui reste horizontal en toute circonstance, même si l'on est penché ?"
Ding...... Ding...... Ding..... Ding..... Ding..... Ding.....
(Faudrait que j'essaie de l'envoyer celle-là, je pourrais peut-être gagner 45€ ;-))
Mais oui c'est bien sûr : l'Eau !!! En plus, cela tombe bien, comme je le disais plus haut, la cire ne se mélange pas à l'eau, et comme elle est moins dense, elle flotte ! Mais comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ???
Du coup, comment faire ? La solution de la marmite d'eau m'a semblé la plus simple : possibilité de faire chauffer l'eau directement et de maîtriser la température. Par contre, comment obtenir une plaque de cire de la bonne épaisseur ? Ah là, il faut revenir à quelques notions de maths et se souvenir de la formule du volume d'un cylindre (si l'on considère que notre marmite a à peu près la forme d'un cylindre).
Mesurez le diamètre de votre marmite à la hauteur de l'eau souhaitée (les marmites sont souvent un peu évasées, donc plus large en haut qu'en bas). Dans mon cas 26cm, soit un rayon de 13cm. Je préfère travailler directement en dm pour faciliter la conversion des litres en gramme plus tard. Donc dans notre exemple nous utiliserons un rayon de 1,3dm.
Nous souhaitons avoir des amorces de 2,5mm, soit 0,025dm, ce qui correspond à la hauteur du cylindre.
V = Pi x 1,32 x 0,025 = 0,133 dm3
Sachant que 1dm3 = 1L, nous avons donc besoin de 0,133L de cire
Sachant que 1L de cire pèse 920g, nous avons donc besoin de :
0,133 x 920 = 122g
Par précaution, nous prendrons 125g de cire.
1 - Mettez de l'eau dans une marmite et ajoutez la cire solide (préalablement pesée au gramme près).
Lorsque la cire est complètement fondue, elle se répartit sur toute la surface. Si les quelques bulles d'air vous gênent, vous pouvez les pousser vers le bord à l'aide d'un couteau.
4 - Laissez refroidir en pensant à couvrir la marmite... histoire de ne pas retrouver de mouches pétrifiées dans la cire !
Il faut compter quelques heures (dans mon pays chaud) pour que la cire soit suffisamment dure pour être manipulée.
Le verdict :
Eh bien même si j'ai conscience de ne pas avoir inventé l'eau chaude, je suis quand même bien contente de cette méthode. Elle est simple, ne nécessite pas de matériel spécifique, ne demande pas de préparation préalable, et donne un résultat très satisfaisant. Par contre, le temps que l'on gagne au début, on le perd à attendre que la cire refroidisse (ce qui prend un certain temps avec l'inertie de l'eau de la marmite). Et o Il faut également faire attention à la température, car on a vite fait de laisser l'eau bouillir !
Concernant l'amorce finale, je la trouve très belle, homogène et de l'épaisseur voulue. Le seul petit détail esthétiquement gênant est la décoloration de la cire en contact avec l'eau.