Mes cases traditionnelles 2 : la charpente

Publié le 11 Juin 2016

Mes cases traditionnelles 2 : la charpente

Après un premièr épisode sur les murs en banco, voici la deuxième partie du reportage sur la construction de mes cases traditionnelles : maintenant, vous saurez tout sur la charpente ! Toujours dans une volonté d'utiliser les matériaux locaux, nous avons opté pour des poutres en stipe de palmier rônier (imputrescible) et en baguettes de Mitragyna inermis (souples et résistantes aux termites). Comme on ne change pas une équipe qui gagne, la charpente a été réalisée par Moussa et son frère Baketi.

 Pour une case carrée de 4m x 4m, vous aurez besoin de :

  • 16 poutres de rônier de 4m de long
  • Beaucoup de baguettes de Mitragyna (désolé, je n'ai pas compté !)
  • 1 poutre centrale en toupie faite en bois d'Acacia (vous m'excuserez, j'ai inventé le nom, je n'ai aucune idée du terme technique)
  • 1 kg de pointes 12
  • 2 kg de pointes 7
Palmier rônier (Borassus sp.). Lorsque les palmiers sont morts, ils perdent leurs feuilles et on peut récupérer le stipe (tronc) pour le découper en longues poutres. Ces poutres sont imputrescibles, résistantes aux termites et peuvent donc tenir des dizaines d'années !

Palmier rônier (Borassus sp.). Lorsque les palmiers sont morts, ils perdent leurs feuilles et on peut récupérer le stipe (tronc) pour le découper en longues poutres. Ces poutres sont imputrescibles, résistantes aux termites et peuvent donc tenir des dizaines d'années !

Le Mitragyna inermis est un arbre qui pousse au bord des mares et des rivières, en produisant naturellement de longs rejets bien droits. Son bois est dur mais souple une fois sec, il est aussi résistant aux termites.

Le Mitragyna inermis est un arbre qui pousse au bord des mares et des rivières, en produisant naturellement de longs rejets bien droits. Son bois est dur mais souple une fois sec, il est aussi résistant aux termites.

Moussa sculpte la poutre en toupie avec une hache. Le bois d'acacia étant extrêmement dur, le travail a duré tout l'après-midi ! C'est sur cette pièce que viendront reposer les poutres en rônier, et qui formera le chapeau pointu de la case ! Eh oui, tout s'explique !

Moussa sculpte la poutre en toupie avec une hache. Le bois d'acacia étant extrêmement dur, le travail a duré tout l'après-midi ! C'est sur cette pièce que viendront reposer les poutres en rônier, et qui formera le chapeau pointu de la case ! Eh oui, tout s'explique !

La charpente est montée directement sur le toit : 4 poutres sont d'abord placées aux angles et clouées deux à deux avec une baguette de Mitragyna. Les autre poutres sont ensuite placées régulièrement sur chaque côté (3 par côté).

La charpente est montée directement sur le toit : 4 poutres sont d'abord placées aux angles et clouées deux à deux avec une baguette de Mitragyna. Les autre poutres sont ensuite placées régulièrement sur chaque côté (3 par côté).

Les poutres des angles, un peu courtes vu la taille de la case, ont été rallongées en clouant une moitié de poutre supplémentaire.

Les poutres des angles, un peu courtes vu la taille de la case, ont été rallongées en clouant une moitié de poutre supplémentaire.

Baketi cloue ensuite en cercle 2 baguettes de mitragyna pour fixer l'ensemble par le dessus.

Baketi cloue ensuite en cercle 2 baguettes de mitragyna pour fixer l'ensemble par le dessus.

Echafaudage local.

Echafaudage local.

Une fois les poutres fixées en haut, il faut déplacer la structure jusqu'à ce qu'elle soit bien centrée... et tout ceci à l'oeil nu évidemment.

Une fois les poutres fixées en haut, il faut déplacer la structure jusqu'à ce qu'elle soit bien centrée... et tout ceci à l'oeil nu évidemment.

Il ne reste plus alors qu'à clouer les baguettes de bas en haut.

Il ne reste plus alors qu'à clouer les baguettes de bas en haut.

Et voilà ! Une demi-journée de travail pour le montage.

Et voilà ! Une demi-journée de travail pour le montage.

Vue de dessus.

Vue de dessus.

Vue de dessous.

Vue de dessous.

Détail de la structure à l'intérieur : on voit bien la base de la toupie, ainsi que les 2 baguettes en croix qui ont servi à fixer les poutres d'angle au début.

Détail de la structure à l'intérieur : on voit bien la base de la toupie, ainsi que les 2 baguettes en croix qui ont servi à fixer les poutres d'angle au début.

Vue de l'intérieur, ça fait un peu toile d'araignée géante...

Vue de l'intérieur, ça fait un peu toile d'araignée géante...

Prochaine étape :

Le toit en paille "Bassari"

 

PS : grâce à mon chantier, Moussa a pu s'acheter un bon cheval qui l'aidera à cultiver cette année (au lieu du tracteur), si c'est pas beau ;-)

Rédigé par Claire

Publié dans #La vie là bas

Commenter cet article
L
i love your posts! its full of memory and love. a lot to learn as an architect. thank you so much for sharing it. good luck!
Répondre
J
Pourriez-vous, vous svp me contacter.<br /> Chantier important pour vous.<br /> Cordialement.<br /> Jean Marc Schoeny
Répondre