Jus d’agrumes, plantes aromatiques et huiles essentielles

Publié le 31 Décembre 2023

Jus d’agrumes, plantes aromatiques et huiles essentielles

Une nouvelle année, un nouveau projet.

C’est en tout cas sur ce rythme que nous semblons nous caler avec les femmes de Kourientine. Et en cette fin 2023, il est grand temps que je vous explique ce que nous avons réalisé tout au long de l’année sur ce thème mystérieux : jus d’agrumes, plantes aromatiques et huiles essentielles…

Tout commença fin décembre 2022, lors d’une formation organisée par l’Institut de Technologie Alimentaire  de Dakar (ITA) et d’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), à laquelle j’avais été invitée en tant que représentante du groupement des femmes de Kourientine. D’autres femmes représentant 4 autres groupements féminins de Dakar, Thiès et Saint-Louis étaient également présentes.

Mais comment Kourientine, ce tout petit village perdu au fin fond du Sénégal dans une boucle du fleuve Gambie, dans une sorte de triangle des Bermudes terrestre dont personne ne connaît vraiment la position, et dont on se demande s’il se trouve en Gambie ou au Sénégal, dans la région de Tambacounda ou de Kolda, ou même s’il existe vraiment… Comment diantre Kourientine s’est-il retrouvé impliqué dans ce projet ?

Eh bien tout simplement parce que nous avions déjà collaboré avec l’ITA lors de notre formation en production d’huiles essentielles en 2018 et que depuis lors, nous sommes toujours le seul groupement de femmes à produire des huiles essentielles au Sénégal ! C’est donc tout naturellement que nous avons été invités à prendre part à cette initiative dont l’objectif est de développer à terme une filière de production d’huile essentielle sénégalaise.

La première étape de ce nouveau projet était de faire découvrir les opportunités locales de production d’huiles essentielles et leur valorisation tout d’abord en tant qu’arôme alimentaire. Les agrumes (citrons, oranges, pamplemousses) ont été choisis afin de valoriser une ressource locale abondante de 2 manières : en faisant des jus ou sirop avec la pulpe, et en faisant des huiles essentielles avec le zeste. Puis des plantes aromatiques (Menthes, verveine, citronnelle…) ont été sélectionnées pour leur facilité de culture au Sénégal et leur intérêt alimentaire, cosmétique, thérapeutique, etc...

Nous avons donc suivi 3 jours de formation à l’ITA de Dakar pendant lesquels nous avons jardinés (plantes aromatiques) et cuisinés (jus d’agrumes), sous la supervision du Professeur Michel Diop de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. L’objectif était non seulement d’acquérir des connaissances de base, mais également d’harmoniser nos méthodes afin de comparer nos productions entre les différents groupements et les différentes régions. Nous avions donc pour mission de respecter un protocole scientifique précis, aussi bien sur la culture des plantes aromatiques que sur la transformation des jus d’agrumes. Je suis donc repartie chargée de matériel de jardinage, de fiches techniques, et de 3 boutures de chaque variété de plantes aromatiques.

Notre formateur, le Professeur Michel Diop de l’UGB

Notre formateur, le Professeur Michel Diop de l’UGB

Cours sur le bouturage des plantes aromatiques et instructions de culture

Cours sur le bouturage des plantes aromatiques et instructions de culture

Pressage des agrumes destinés à la fabrication des jus et sirops

Pressage des agrumes destinés à la fabrication des jus et sirops

A mon retour au village, ma première action fut de commander 60kg d’oranges, pamplemousses et citron BIO (merci à Joëlle et Bassirou !) et d’organiser une journée « Transformation de Jus et Sirop d’agrumes » afin de partager mon expérience avec les femmes du groupement.

La majorité des femmes participèrent à cette journée en prenant part aux différentes tâches… un travail long et fastidieux, qui transforma ma maison en une vraie usine de travail à la chaîne, mais avec l’ambiance africaine : beaucoup de bruit et de bazar… mais de la couleur et de la bonne humeur !

J’aime quand tout est bien organisé !

J’aime quand tout est bien organisé !

Chaque femme à son poste : découpe et épépinage, pressage, filtration…
Chaque femme à son poste : découpe et épépinage, pressage, filtration…
Chaque femme à son poste : découpe et épépinage, pressage, filtration…
Chaque femme à son poste : découpe et épépinage, pressage, filtration…

Chaque femme à son poste : découpe et épépinage, pressage, filtration…

Mon presse-fruit à levier s’est avéré très utile !

Mon presse-fruit à levier s’est avéré très utile !

Les 3 jus obtenus séparément ont ensuite et mélangés selon un certain pourcentage pour obtenir un jus d’agrumes équilibré

Les 3 jus obtenus séparément ont ensuite et mélangés selon un certain pourcentage pour obtenir un jus d’agrumes équilibré

Ajout du sucre pour le sirop (50%)

Ajout du sucre pour le sirop (50%)

Mise en bouteille des sirops puis pasteurisation

Mise en bouteille des sirops puis pasteurisation

L’idée de la transformation des jus d’agrumes était, vous l’avez compris, la valorisation supplémentaire par la distillation des zestes en huile essentielle, utilisable comme arôme alimentaire. Les Huiles essentielles de zestes de citron, orange ou pamplemousse sont généralement obtenus par pressage, mais il est aussi possible d’utiliser une méthode de distillation par entrainement à la vapeur d’eau, avec un hydrodistillateur comme celui que nous possédons.

Les écorces d’agrumes furent donc été nettoyées, découpées puis séchées. Nous avions peu de zeste et je fis des distillations avec une cuve peu remplie mais qui me permit de faire une première expérience de rendement. La distillation qui donna le plus d’huile essentielle fut celle avec les zestes de pamplemousse : 6ml d’huile essentielle pour 2,32kg de zestes séchés, soit un rendement de 0,26. Les zestes d’orange eurent un rendement de 0,18 et ceux de citron 0,04. Des rendements assez faibles qu’il faut surement mettre sur le compte de différents facteurs : le degré de maturité des fruits, le temps entre la récolte et la distillation, et le séchage des zestes après transformation des jus.

Je pense que j’aurais pu obtenir de meilleurs rendements avec les zestes frais, mais l’organisation des distillations successives (1 distillation par jour tôt le matin) m’a contrainte à faire sécher les zestes en attente de leur distillation pour ne pas qu’ils pourrissent.

Une fois les fruits pressés pour en extraire le jus, les écorces sont grattées pour retirer la peau blanche qui se détache facilement. Puis les zestes sont découpés en lanières à l’aide de ciseaux.

Une fois les fruits pressés pour en extraire le jus, les écorces sont grattées pour retirer la peau blanche qui se détache facilement. Puis les zestes sont découpés en lanières à l’aide de ciseaux.

Les zestes sont ensuite étalés sur un drap pour séchage en attendant la distillation

Les zestes sont ensuite étalés sur un drap pour séchage en attendant la distillation

Zestes après 24h de séchage.

Zestes après 24h de séchage.

Les zestes placés dans la cuve.

Les zestes placés dans la cuve.

Distillation en cours avec notre hydrodistillateur de 30L

Distillation en cours avec notre hydrodistillateur de 30L

L’huile essentielle de zeste de pamplemousse, aussi transparente que l’eau, est visible dans la partie supérieure du tube gauche.

L’huile essentielle de zeste de pamplemousse, aussi transparente que l’eau, est visible dans la partie supérieure du tube gauche.

Zestes après 24h de séchage.Le second volet de la formation était la culture de plantes aromatiques, en ciblant des espèces faciles à cultiver et appréciées localement. La plante aromatique la plus utilisée au Sénégal est sans aucun doute la menthe, que l’on utilise dans le thé sénégalais ainsi que dans d’autres boissons sucrées comme le Bissap. Il existe de nombreuses variétés de menthes, mais on ne distingue généralement que la menthe poivrée et la menthe ordinaire, que les femmes vendent par petit bouquet au marché ou dans les rues. Cependant, les variétés présentes localement contiennent certaines molécules qui, concentrées dans les huiles essentielles, sont toxiques pour notre organisme. Les scientifiques du projet ont donc recherché des variétés testées « toxic free », c’est-à-dire sans pulégone et sans menthofurane.

Nous avons donc reçu 3 boutures sélectionnées de menthe poivrée citronnée (Mentha x piperita) et 3 de menthe ordinaire (Mentha arvensis). Notre mission : multiplier ces boutures et les cultiver dans un premier temps en fût, d’une part afin de maîtriser les paramètres de culture, et d’autre part afin d’assurer la préservation de la souche (la menthe résistant difficilement à la saison des pluie lorsqu’elle est cultivée en pleine terre).

Moi qui n’avais jamais fait de bouture jusqu’à présent, je m’y suis mise à fond et c’est magique ! Enfin pas toujours, j’ai réussi quelques fois toute une série, tandis que d’autres fois j’en ai loupé les trois quarts, tout en ayant l’impression de m’y prendre de la même manière. Je me suis alors rappelé de ce calendrier lunaire que j’avais acheté il y a plusieurs années et que je n’avais pas eu le temps d’étudier… j’ai donc dernièrement planifié une séance de bouturage de menthe en lune descendante et en jour feuille, dont je vous donnerai les résultats prochainement !

Menthe ordinaire (Mentha arvensis). Le bouturage est assez délicat et le taux de reprise est faible… mais je persiste ! Contrairement à ce qu’on pouvait imaginer, cette menthe se comporte très bien pendant l’hivernage. Elle a une saveur très douce et sucrée, on l’imagine très bien en tisane ou dans les boissons sucrées.
Menthe ordinaire (Mentha arvensis). Le bouturage est assez délicat et le taux de reprise est faible… mais je persiste ! Contrairement à ce qu’on pouvait imaginer, cette menthe se comporte très bien pendant l’hivernage. Elle a une saveur très douce et sucrée, on l’imagine très bien en tisane ou dans les boissons sucrées.

Menthe ordinaire (Mentha arvensis). Le bouturage est assez délicat et le taux de reprise est faible… mais je persiste ! Contrairement à ce qu’on pouvait imaginer, cette menthe se comporte très bien pendant l’hivernage. Elle a une saveur très douce et sucrée, on l’imagine très bien en tisane ou dans les boissons sucrées.

   Menthe poivrée citronnée (Mentha x piperita) dont le bouturage est très facile et le taux de reprise est excellent. Comme la variété précédente, celle-ci se comporte très bien pendant l’hivernage, mais aussi en saison sèche. Elle a une saveur épicée et acidulée, que j’apprécie particulièrement dans mes salades.
   Menthe poivrée citronnée (Mentha x piperita) dont le bouturage est très facile et le taux de reprise est excellent. Comme la variété précédente, celle-ci se comporte très bien pendant l’hivernage, mais aussi en saison sèche. Elle a une saveur épicée et acidulée, que j’apprécie particulièrement dans mes salades.

Menthe poivrée citronnée (Mentha x piperita) dont le bouturage est très facile et le taux de reprise est excellent. Comme la variété précédente, celle-ci se comporte très bien pendant l’hivernage, mais aussi en saison sèche. Elle a une saveur épicée et acidulée, que j’apprécie particulièrement dans mes salades.

La culture en fut doit suivre un protocole précis… que j’ai bien eu du mal à faire respecter par Moussa, peu enclin à la rigueur scientifique ! Remplissage du fonds par un substrat organique laissant passer l’eau et formant une couche de compost (nous avons opté pour des coques d’arachides). Saupoudrage de cendre (pour éviter les parasites et prédateurs divers). Puis remplissage d’un mélange de terre sableuse et de fumier à 5%). J’y ai ajouté une petite touche personnelle : un grillage anti-poule et anti-enfant !
La culture en fut doit suivre un protocole précis… que j’ai bien eu du mal à faire respecter par Moussa, peu enclin à la rigueur scientifique ! Remplissage du fonds par un substrat organique laissant passer l’eau et formant une couche de compost (nous avons opté pour des coques d’arachides). Saupoudrage de cendre (pour éviter les parasites et prédateurs divers). Puis remplissage d’un mélange de terre sableuse et de fumier à 5%). J’y ai ajouté une petite touche personnelle : un grillage anti-poule et anti-enfant !
La culture en fut doit suivre un protocole précis… que j’ai bien eu du mal à faire respecter par Moussa, peu enclin à la rigueur scientifique ! Remplissage du fonds par un substrat organique laissant passer l’eau et formant une couche de compost (nous avons opté pour des coques d’arachides). Saupoudrage de cendre (pour éviter les parasites et prédateurs divers). Puis remplissage d’un mélange de terre sableuse et de fumier à 5%). J’y ai ajouté une petite touche personnelle : un grillage anti-poule et anti-enfant !
La culture en fut doit suivre un protocole précis… que j’ai bien eu du mal à faire respecter par Moussa, peu enclin à la rigueur scientifique ! Remplissage du fonds par un substrat organique laissant passer l’eau et formant une couche de compost (nous avons opté pour des coques d’arachides). Saupoudrage de cendre (pour éviter les parasites et prédateurs divers). Puis remplissage d’un mélange de terre sableuse et de fumier à 5%). J’y ai ajouté une petite touche personnelle : un grillage anti-poule et anti-enfant !

La culture en fut doit suivre un protocole précis… que j’ai bien eu du mal à faire respecter par Moussa, peu enclin à la rigueur scientifique ! Remplissage du fonds par un substrat organique laissant passer l’eau et formant une couche de compost (nous avons opté pour des coques d’arachides). Saupoudrage de cendre (pour éviter les parasites et prédateurs divers). Puis remplissage d’un mélange de terre sableuse et de fumier à 5%). J’y ai ajouté une petite touche personnelle : un grillage anti-poule et anti-enfant !

Voici l’évolution d’un fût de menthe poivrée citronnée en 4 mois, de juin à septembre. Je devais attendre la floraison avant de récolter, mais la menthe n’a jamais fleuri (à vrai dire, je n’ai jamais vu de menthe fleurir au Sénégal…). J’ai donc récolté en voyant que la menthe commençait à perdre ses feuilles pour ne pas perdre toute ma production.
Voici l’évolution d’un fût de menthe poivrée citronnée en 4 mois, de juin à septembre. Je devais attendre la floraison avant de récolter, mais la menthe n’a jamais fleuri (à vrai dire, je n’ai jamais vu de menthe fleurir au Sénégal…). J’ai donc récolté en voyant que la menthe commençait à perdre ses feuilles pour ne pas perdre toute ma production.
Voici l’évolution d’un fût de menthe poivrée citronnée en 4 mois, de juin à septembre. Je devais attendre la floraison avant de récolter, mais la menthe n’a jamais fleuri (à vrai dire, je n’ai jamais vu de menthe fleurir au Sénégal…). J’ai donc récolté en voyant que la menthe commençait à perdre ses feuilles pour ne pas perdre toute ma production.
Voici l’évolution d’un fût de menthe poivrée citronnée en 4 mois, de juin à septembre. Je devais attendre la floraison avant de récolter, mais la menthe n’a jamais fleuri (à vrai dire, je n’ai jamais vu de menthe fleurir au Sénégal…). J’ai donc récolté en voyant que la menthe commençait à perdre ses feuilles pour ne pas perdre toute ma production.

Voici l’évolution d’un fût de menthe poivrée citronnée en 4 mois, de juin à septembre. Je devais attendre la floraison avant de récolter, mais la menthe n’a jamais fleuri (à vrai dire, je n’ai jamais vu de menthe fleurir au Sénégal…). J’ai donc récolté en voyant que la menthe commençait à perdre ses feuilles pour ne pas perdre toute ma production.

Une autre plante aromatique présente au Sénégal mais moins connue, est la verveine blanche (Lippia alba), qui ressemble à un petit buisson avec de très jolies petites fleurs multicolores. Je possédais un pied de verveine dans mon jardin, mais l’analyse de son huile essentielle a révélé qu’elle ne contenait pas les molécules chimiques qui nous intéressaient. J’ai donc supprimé toute trace de ce Lippia sp. pour le remplacer par les boutures de verveine blanche ayant un chémotype Limonène (odeur citronnée). Ces propriétés insecticides seraient apparemment très intéressantes… je vous en parlerai plus tard.

Boutures de Lippia alba. Les pieds repiqués pendant l’hivernage ont bien grandi et fleuri.
Boutures de Lippia alba. Les pieds repiqués pendant l’hivernage ont bien grandi et fleuri.
Boutures de Lippia alba. Les pieds repiqués pendant l’hivernage ont bien grandi et fleuri.
Boutures de Lippia alba. Les pieds repiqués pendant l’hivernage ont bien grandi et fleuri.
Boutures de Lippia alba. Les pieds repiqués pendant l’hivernage ont bien grandi et fleuri.

Boutures de Lippia alba. Les pieds repiqués pendant l’hivernage ont bien grandi et fleuri.

Deux dernières plantes aromatiques étaient ciblées par le projet : le Vétiver et la Citronnelle. Ces deux plantes sont déjà présentes dans mon jardin mais je n’avais pas encore fait l’expérience de leur distillation. L’huile essentielle de Vétiver, utilisée en parfumerie, est obtenue par distillation des racines. Mais elle est difficile à produire car le rendement est extrêmement faible, et je n’ai pas encore de production suffisante pour lancer une distillation.

Quant à la citronnelle, je l’avais négligée jusqu’à présente car j’avais un mauvais souvenir de l’odeur de l’HE de citronnelle que j’avais achetée en France. Cependant j’ai eu la bonne surprise de constater que ma citronnelle produit une huile essentielle à l’odeur très agréable : il s’agit certainement du Lemongrass et non de la citronnelle de Java, cette dernière étant plus souvent commercialisée du fait de ses propriétés insecticides puissantes. Il faudra bien sûr confirmer tout cela avec les analyses chimiques.

Vétiver que j’ai planté à la sortie de l’évacuation de mon évier.

Vétiver que j’ai planté à la sortie de l’évacuation de mon évier.

Citronnelle et premier essai de distillation.

Citronnelle et premier essai de distillation.

Nous voilà donc maintenant bien engagé dans la production d’huiles essentielles, et même si la quantité n’est pas encore exceptionnelle, la diversité des plantes et leur potentiel respectif sont très encourageants et ouvrent de belles perspectives…

En cette fin 2023, j’ai été conviée à Dakar par la même équipe, pour un atelier de lancement d’un nouveau projet lié à la production d’Huiles essentielles. Il s’agit cette fois-ci d’un projet plus ambitieux, prévu pour 5 ans, et financé par l’Académie de Recherche et d’Enseignement supérieur (ARES) de Belgique en partenariat avec l’Université Gembloux Agro-Bio tech, l’ITA de Dakar et l’UGB de Saint-Louis.

Son nom : « Gestion des pertes post-récoltes par l’utilisation de bio-pesticides à base d’huiles essentielles pour la durabilité et la sécurité alimentaire au Sénégal et en Afrique de l’Ouest »

Ce projet se traduira par le financement de 3 thèses et d’une dizaine de stages universitaires, afin d’identifier les plantes aromatiques les plus efficaces pour lutter contre les différentes maladies et les différents parasites qui s’attaquent aux récoltes villageoises (Maïs et Arachide notamment), et de trouver une ou des solutions à base d’huiles essentielles.

Trois sites d’étude ont été retenu : Dakar, Saint-Louis et… Kourientine ! Eh oui, qui aurait cru que ce petit hydrodistillateur acquis il y a 6 ans grâce à Yves et Isabelle, et grâce à vous qui avez contribué à la cagnotte participative, nous apporterait autant d’opportunités !

Nous allons donc faire partie de ce beau projet de recherche de terrain, ayant pour but de trouver des solutions naturelles accessibles aux populations locales. En tant que scientifique et expérimentatrice de terrain, en tant qu’agri-apicultrice confrontée à l’augmentation drastique de l’utilisation des produits chimiques y compris dans les endroits les plus reculés, vous pouvez imaginer que je me sens dans mon élément, et que je suis très impatiente que les activités commencent. A très bientôt donc pour de nouvelles aventures « essentielles » dans la brousse de Kourientine !

Rédigé par Claire CLEMENT

Publié dans #Huiles Essentielles

Commenter cet article